A l’approche de la Semaine de la Presse nous vous proposons de découvrir le témoignage de Fadi Hawa, professeur documentaliste au Collège Protestant de Beyrouth et son utilisation d’Europresse avec ses élèves dans le cadre de ce rendez-vous incontournable de l’Education aux Médias et à l’Information.
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Bonjour Fadi, est-ce que vous pouvez me parler un petit de vous ? Comment êtes-vous arrivé au poste de professeur documentaliste ?
J’ai commencé comme professeur de Français. En 2009, le poste de professeur documentaliste était vacant et j’ai postulé pour devenir Professeur documentaliste par amour et par passion pour tout ce qui est livres et ouvrages, mais surtout pour faire participer, créer ou faire partager aux élèves cette passion pour le livre et aussi les orienter, les aider à effectuer des recherches, à aller jusqu’au bout de leur synthèse et à apprécier la lecture. Surtout de nos jours avec les outils numériques qui les aide à brûler des étapes, je trouvais ça important de les accompagner dans ce type de projets.
Depuis combien de temps est-ce que vous faites ce métier ? Présentez moi un petit peu l'établissement dans lequel vous travaillez ?
J’ai été accepté pour ce poste et donc depuis 2009 je suis professeur documentaliste et référent culture au Collège Protestant Français de Beyrouth.
C’est un établissement conventionné comprenant une école primaire, un collège et un lycée. Je me charge du Centre de Connaissances et de Culture qui s’adresse aux élèves en collège et en lycée ce qui correspond à environ 1 700 élèves.
Depuis combien de temps est-ce que vous êtes client chez nous ? Et comment l’utilisez-vous avec vos élèves au quotidien ?
Si je ne me trompe, nous sommes clients chez Europresse depuis plus de 5 ans. Je pense que l’on a été parmi les premiers à s’abonner, du moins au Liban.
Et c’est vrai que, puisque Europresse c’est la presse, les recherches vont être parfois limitées, à certaines disciplines. Par exemple, si l’on fait des recherches sur Zola, ou sur Flaubert, ou sur le XIXe siècle ce n’est pas la peine d’aller sur Europresse. Par contre si les élèves veulent faire des recherches d’actualité surtout pour les niveaux de Seconde et première, mais surtout en terminale où ils travaillent par spécialité comme la géopolitique, l’histoire ou l’économie, il devient beaucoup plus intéressant de travailler avec Europresse.
C’est pourquoi nous organisons des ateliers de travail par groupe en plus des recherches ponctuelles. Avec les 11 000 titres d’Europresse, les élèves risquent de s’égarer dans les méandres de la plateforme. C’est pour ça qu’il faut être très précis dans les consignes qui visent une seule réponse. Plus la problématique est vaste plus ils risquent de se perdre.
Par exemple dans le cadre de l’histoire-géographie on va aller dans une problématique très précise. Les élèves pourront ensuite aller consulter Europresse soit depuis leur salle de classe soit depuis chez eux car Europresse est accessible à partir de notre portail Esidoc, lui-même accessible depuis Pronote. Cela mène à une certaine autonomie des élèves pour ce type d’ateliers en groupe. Il est important de leur expliquer le principe de recherche par mots clés pour qu’ils puissent avoir seulement quelques articles et ensuite en faire la synthèse.
Tout ceci nous permet de travailler des compétences essentielles comme la lecture d’un article de presse, la compréhension de celui-ci, reconnaitre la fiabilité d’une source ou encore d’analyser et mettre en comparaison deux articles qui traitent du même sujet.
Enfin, j’utilise aussi Europresse dans des cadres plus larges comme la Semaine de la Presse qui a lieu chaque année au mois de mars. Là on travaille dans une perspective plus large pour concerner plus de classes.
Pour rebondir sur ce que vous disiez à propos de la Semaine de la presse, est-ce que vous souhaiteriez partager un projet que vous allez préparer à cette occasion ?
Pendant la Semaine de la Presse, on compte organiser une sorte de concours. C’est juste pour motiver les élèves et leur donner une sorte de finalité. Évidemment tout est lié au facteur temps, mais la finalité que je souhaite pour ce projet c’est de pouvoir proposer au moins des ateliers pour développer cette compétence de critique et d’analyse.
Pour ce concours on travaille avec deux matières très précises qui sont l’histoire-géographie et géopolitique et SES avec nos classes de secondes et de premières. Nous pensons qu’il faut commencer dès la seconde à utiliser Europresse car c’est un outil qu’ils utiliseront même à l’Université. On ne veut pas qu’ils arrivent en terminale sans avoir eu assez de pratiques sur Europresse qui les aidera aussi à préparer leur Grand Oral. C’est donc l’occasion de former les élèves sur des problématiques précises relatives aux deux disciplines mentionnées.
Pour clôturer ce projet, nous allons essayer d’organiser des présentations orales de leurs synthèses pour ensuite choisir les meilleures par classe ou du moins par niveau.
Comme ça on peut faire d’une pierre deux coups, car on les entraine à l’exercice qu’ils auront à faire pour le Grand Oral et en même temps on travaille sur l’importance de prendre du recul sur la presse et de travailler leur esprit critique.
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